Les écoles de Lesdain se racontent
- Publié le 23-08-2005 à 00h00
Thierry Urbain, né au village, a réuni une foule de documents
LESDAIN Né en 1955 à Lesdain, Thierry Urbain exerce comme instituteur à l'école Saint-André à Tournai. Fruit d'une longue recherche, l'ouvrage qu'il vient d'écrire passionnera les amoureux d'histoire locale.
Lesdain, historique des écoles, des origines à 2005 a donc demandé un véritable travail de fourmi à l'auteur, aidé en cela par Pierre Mory et par les nombreux villageois qui lui ont fourni de nombreux documents d'époque.
«Je dois d'emblée remercier toutes ces personnes pour leur collaboration. La photo la plus ancienne reprise dans l'ouvrage date de 1900. Et la plus récente est de 2005.»
Aujourd'hui, il ne reste plus à Lesdain que des classes de maternelle. Thierry Urbain, fils et petit-fils de maçon, a donc pu au fil du temps voir l'évolution de l'école et son impact au niveau de la vie du village. C'est ce qu'il a voulu montrer.
«J'étais secrétaire-président du club de tennis de table de Maubray, mais j'ai stoppé mes activités, ce qui m'a laissé plus de temps pour rédiger ce bouquin. Beaucoup de lois passent au-dessus de nos têtes sans que nous puissions en saisir le sens. Je souhaitais approcher la réalité et ne pas déformer l'histoire, en me basant sur des témoignages. L'enseignant est soumis à des pressions quotidiennes de divers ordres. Je voulais aussi rendre hommage à mes prédécesseurs. Pourrait-on imaginer un monde sans école? L'école obligatoire en Belgique n'a même pas 100 ans.»
Une expo à la fête des Roses
L'église assurait autrefois une série de fonctions qu'elle a ensuite perdues, ce qui a induit un changement, peut-être de manière moins brutale dans les villages qu'en milieu urbain.
«Une religieuse avait par exemple été nommée dans l'enseignement communal», se souvient Thierry Urbain. «Début du 20e siècle, on avait une école libre à côté du réseau communal. Les lois pondues en haut lieu ont eu un gros impact. L'influence de la loi Combes en France a eu pour effet de voir les religieux venir en Belgique début du 20 e siècle car ils avaient perdu un peu de leur pouvoir.»
A l'occasion de la fête des Roses, Thierry Urbain proposera une expo relative au sujet dans l'école du village et récréera l'ambiance d'époque. Les temps changent. «Aujourd'hui, les enseignants ne peuvent plus travailler et réfléchir à long terme.»
Le livre a été financé par l'auteur lui-même et tiré à 500 exemplaires. Il sera disponible au prix de 20 euros lors de la fête des Roses dans 10 jours et sera vendu chez Léon, le commerce du coin, à 23 euros. Vous pouvez aussi joindre l'auteur via turbain@caramel.com
© La Dernière Heure 2005